Moins de 24 heures top chrono avant mon retour en sol québécois. Retrouver la famille, les amis, la soupe tonkinoise (et la poutine), le rock, se la couler douce, l'eau chaude et la machine à laver - avant de mieux revenir. Pour l'instant, le temps est clément sur Port-au-Prince et il pleut des fleurs de bougainvilliers sur le barbecue. Aucune crainte. La famille ayisienne souligne mon départ en konpa, grillades et Prestige. Alèz. Poze. Nou la.
Mais dans les heures à venir - je ne sais pas si Jack Bauer a un top chrono qui va au-delà de 24h - une tempête tropicale est attendue dans les Antilles, d'après le National Hurricane Center de Miami. Pas que ce soit la première annoncée qui ne se présenterait pas, mais cette fois, je la prends un peu personnel : elle s'appelle Emily.
J'espère surtout que je n'ai pas (trop) nui. J'ai essayé de m'abstenir de jouer à l'inflation qui goûte le rhum sour à dix piasses. Je me suis faite joyeusement avoir en toute connaissance de cause en espérant que les Américains paieraient le double, je l'avoue. J'ai eu des enfants - des enfants de la rue, Delmas 75, pour ceux que ça intéresse. Et j'ose espérer que quelqu'un prendra le relais. Non, je n'espère pas. Ce que je veux, c'est que quelqu'un les envoie à l'école pour vrai.. Et qu'eux comprennent l'importance d'aller à l'école dans cet univers de "gran gou" au jour le jour.
J'espère ne pas avoir trop chamboulé votre quotidien, même si je le sais ardu en tout temps, comme un ouragan qui se lève à 4-5h du mat' et qui trime dur jusqu'à ce que le jour fasse place à la nuit - parfois même plus. J'espère aussi vous revoir - très rapidement.
À très bientôt. Merci pour l'accueil. Je n'ai pas semé le vent et j'espère que ma tempête vous épargnera...
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